Éloge de l’aspérité

« Ce que l’on fait, c’est se battre contre la “lissité” moderne, contre tous ces conformismes, cette uniformité sociale qui nous empêche d’avancer, qui nous aliène. C’est ça qu’on veut dire. » Laurence Brunelle-Côté
Extrait du très bel article de Fabien Deglise, Éloge de l’aspérité, dans Le Devoir du 21 février 2015, au sujet des spectacles La Jeune fille et la mort et Les Oiseaux mécaniques, présentés à L’Espace libre, à partir du 25 février.
Je participe à ces «show» par la présence de mes oeuvres sur scène, tout spécialement dans La Jeune fille et la mort où l’on retrouve une grande installation et des reproductions de mes «baisers».
C’est un spectacle brillant, composé de bricolage d’actions, de collages performatifs indisciplinés, drôles, profonds et poétiques.
Dans notre monde actuel de paravents, de masques et de mensonges, choisir de dire la vérité devient un acte nécessaire et radical, et c’est exactement ce que font ces jeunes artistes courageux.
Vous voilà avertis !
Photo : Nicolas Tondreau
Les oiseaux mécaniques à Espace libre

Participation à la création 2013 du Bureau de l’APA, Les oiseaux mécaniques. Production de grandes bannières avec des reproductions en grand format de certaines d’œuvres sur différents tissus et papier synthétiques. Intervention sur ces surfaces.
Extrait du communiqué publié par Espace libre :
Le Bureau de l’APA est de retour chez nous avec Les oiseaux mécaniques, une symphonie indisciplinée, ouverte, multidisciplinaire sur l’envoûtement et le pouvoir… Est-ce qu’écouter, c’est obéir ? Qu’est-ce qui nous met en marche ? On peut se bander les yeux, mais comment fermer nos oreilles ? Les musiques risquent-elles de nous assourdir? Et pourquoi y a-t-il tant de bruit ?
Les oiseaux mécaniques empile performances, tableaux vivants, textes et chansons dans une œuvre qui pose la question des pouvoirs et de l’aliénation. Nous sommes noyés, submergés, étouffés, moulés par les images, la musique, l’information et le bruit. Les cases sont toutes noircies. Les interstices sont de plus en plus rares. Le monde est bouché.
La grève générale ne peut plus rien. Ce qu’il faut opposer à l’empire, c’est la grève humaine. Aujourd’hui, c’est refuser de jouer le rôle de victime. S’attaquer à lui, se réapproprier la violence. S’arroger l’impunité. Faire comprendre aux citoyens médusés que s’ils n’entrent pas en guerre, ils y sont quand même.
— Comment faire? Tiqqun, organe de liaison au sein du parti imaginaire, Zone d’opacité offensive, Les belles-lettres, 2001
Photo : © Christine Bourgier
La jeune-fille et la mort à EMPAC

Éléments de scénographie et participation au projet du Bureau de l’APA La jeune fille et la mort.
Une vieille salle de classe encombrée d’objets épars et incongrus. La cloche sonne, un professeur apparaît et intime les spectateurs à prendre leurs manuels : la classe commence. Brisant peu à peu les consignes et les règlements propres à l’environnement scolaire, la performance se déploie et initie le spectateur au phénomène de la «jeune-fillisation» du monde, à partir d’une sorte de lecture dirigée du manuel, inspiré des Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille du collectif Tiqqun. Poésie sonore, leçons d’un singulier professeur de ballet, chansons, sculptures, musique d’un quatuor à cordes viennent participer au portrait éclaté et symbolique de la Jeune-Fille que nous propose le Bureau de l’APA et ses collaborateurs issus des différentes sphères de l’art. Un audacieux bricolage indiscipliné.
Photo : © Robert Bouthillier
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La jeune fille et la mort au mois Multi

Décembre 2010 : participation, au mois multi 11 à Québec, avec Laurence Brunelle-Côté et Simon Drouin du Bureau de l’APA, à la création de la pièce performative La jeune fille et la mort, d’après Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille de Tiqqun. Laurence et simon avaient vu mon expo De l’intimité au réel à Baie saint-Paul en 2008 et ont eu l’idée d’utiliser des partie de l’installation et d’autres pièces de ma collection comme objets scénographiques. Nous avons travaillé ensemble, dès 2009, à choisir les images et les objets qui pourraient le mieux accompagner l’œuvre scénique. Le pièce y a d’ailleurs été réprise en 2013 lors du Mois Multi 13
Photo : © Nicolas Tondreau
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Image ci-contre: une partie de la finale de La jeune fille et la mort, décembre 2010